Sous le mirador arborescent, les caves rocheuses des fuites ensevelies

De coups répétés à la porte des charmes, quand la Nuit est une amie de brisures, une compagne délurée qui affiche en secret ses rythmes insomniaques…

Un gyrophare attisé de rancœur, et le balancier de la violence mutilée, quand elle est offerte en trophées aux apôtres de l’ignominie

Un défilé circonspect qui dénie à sa loi le droit d’exister…

Des hardes de renards fauves aux yeux éblouis de sel, aveugles migrants des espaces insolites, gemmes atrophiés dans les aspérités du monde

Une caravane joyeuse qui creuse dans son mirage un puits de malédiction…

Assis sur le dôme de l’illusion le caméléon éructe sa propre désuétude

En manque de couleurs l’artificier observe le guetteur immobile…

Deux corps nus sur l’avenue des froideurs, deux soupirants de l’extase qui hantent nos souvenirs endiablés

Quêter sur le parvis des mensonges, rire à en prier de colère…

Une cathédrale en flammes comme espoir enfin consumé

Ce gourou déhanché qui apostrophe le temps…

Encore ces colons du défi, envahisseurs armés de menaces. Pourquoi sont-ils aussi arrogants ? Et à qui vont-ils vendre leur haine ?

Un sorcier Yaqui nous avait chanté nos visions

Illuminés de nos hallucinations, nous avons dévoré la chair des enracinements

Trois mésanges tiennent un congrès insolite, consacré à la parodie des estafilades et des blessures incarnées

Et dans le couloir électrique, un innocent marqué de nos entailles attend l’ordre définitif