Qui a libéré les lycaons ?
Ils errent dans le cerveau des harpies, dévorent le souvenir de l’intime, parjurent le silence sous les voûtes de l’arrogance et prosternent leurs déchirures dans le sang versé des ambitions
Récitation ambivalente des chiens de la nuit
Objurgations
Écume de l’aphasie
De quelle meute te nourris-tu, quand tu hurles aux montagnes le délire de ta soif, quand tu glisses sur la langue de tes méfaits pour aiguiser en mâchoire le dépeçage des astres ?
Ombre après ombre, dans ce mouvement silencieux des chasseurs de vie
Rai après rai, jusqu’à l’obscurité définitive
Plaies rouges
Spasmes
Pourquoi pleurer les morts, pourquoi enterrer l’os de la folie, pourquoi défiler sous les cernes du temps ?
Silhouettes égarées, déportées, assaillies
Qui a lacéré le vent ?
et arraché aux pétales le sourire de l’étreinte
Du haut de la tour, le guetteur lance une menace à l’errant du soir
Les corps désarçonnés des enfants maudits vivent désormais sous les décombres, dessinent dans les cendres le visage de la Mort et signent du nom des apatrides