Aux forgerons de l’enfer ils offriront les larmes, les boucliers de l’hiver et le reflet des flammes. Qu’elles se tordent et plient, se nouent et se libèrent, pour qu’en ravages se détournent la raison. Sentinelles de la violence, corrosion inassouvie en corps éperdus de l’écume. Ils brisent le souvenir et arriment aux poupes de sel le goût amer des otages.
De vagues en soupir, de soupir en colère, de colère en mutinerie. Où sont les marins de la nuit, les martyrs de l’océan ? Qui jouent cette musique des titans et se rient de la fin du monde.
Aux tortionnaires de l’illusion ils aiguiseront les lances, les épines de nos fièvres et le défi des drames.
Dans le couloir de la perfidie se parodient les figures de l’outrance, qui éclatent sous le feu des insouciances et dénudent nos rêves de l’absolu.
De limon en carnage, cet écran noir des facéties. Gouttelettes acides et décors de l’abîme. Île dévastée sous les spasmes de l’euphorie.